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Les armes de l'aïkido
GENERALITE SUR LES ARMES:
* 1 - Le tanto-dori (techniques à mains nues contre couteau, poignard ou armes équivalentes).
* 2 - Le jo-dori (techniques à mains nues contre un bâton en général de chêne,d'une longueur d'environ 1,28 m).
* 3 - Le tachi-dori (techniques à mains nues contre un sabre)
* 4 - L'Aïki-jo (techniques où l'on emploie soi-même le jo pour projeter un partenaire ou contre un partenaire lui-même armé d'un jo)
* 5 - L'Aïki-ken (techniques avec un ken = sabre en bois réplique d'un katana = avec un partenaire armé également d'un ken).
En règle générale, toutes ces pratiques constituent un entraînement particulier dans le sens que l'on ne réagit pas en face d'une arme, comme l'on réagirait en face d'un poing, ce qui en conséquence nous amène à développer :
* A - La notion de distance (Ma aï, différent selon le type d'arme).
* B - L'attitude correcte (Shiseï).
* C - Apprendre à avoir une attention soutenue face à l'adversaire et à ce qui l'entoure, conserver son sang-froid devant le danger réel que représentent ces armes (Zanshin).
* D - Apprendre à rester souple en manipulant soi-même les armes (en effet on ne saurait par exemple avec un ken faire une coupe shomen ou une coupe kesa en ayant les épaules raides).
* E - Le contrôle de la respiration (au ken, on ne coupe pas sur une inspiration, au jo on ne pique pas non plus sur une inspiration).
Toutes ces techniques sont donc un excellent complément à la pratique de l'Aïkido.
Le BOKKEN
L'introduction du Bokken:
L’objectif de cette introduction est évidemment sécuritaire. En effet, lorsque les samourais s’entrainaient ils utilisaient au départ de vrais sabres (des katanas). Malheureusement la mortalité des élèves augmenta, si bien que l’on décida progressivement d’adopter le boken. Cela permis en outre a des samourais de plus basse condition d’accèder aux écoles puisque l’achat d’un bokken était moins onéreux que celui d’un katana. Peu à peu, les samourais ne retinrent plus leurs coups tant et si bien que les fractures se multiplièrent à nouveau et que nombre de samourais furent estropiés ce qui fit à nouveau chuter les effectifs des koryus (= écoles anciennes de sabre).
Nombre d’écoles firent du bokken une arme spécifique et pas un simple substitut au katana, car le bokuto (= bokken) est trés résistant. Ainsi le mythique Myamoto MUSASHI utilisait-il des bokkens plutôt que des katanas.
La description d’un bokken:
Le bokken a généralement une longueur de 105 cm mais celle-ci varie en fonction des écoles (comme la longueur des katanas du reste).
Il est fabriqué dans un bois dur non résineux comme : le chêne rouge (Akagashi) ou blanc (Shirakashi), le chêne persistant, le chêne Holme,le néflier (Biwa), l’ébène (Kokutan), le Sunuke...
Il existe ainsi différentes catégories :
- AA Class Chêne blanc naturel
- AA Class Chêne rouge naturel
- A Class Chêne blanc naturel
- Chêne rouge teinté
- Chêne marron teinté
- Chêne noir peint
- Bambou de haute qualité
Il existe enfin, différentes formes et courbures :
- les Koshi-zori bokken ont leur courbure plus près de la poignée.
- les Torii-zori bokken ont leur courbure plus au centre.
- les Saki-zori bokken ont leur courbure plus près de la pointe. mais en aikido il n’y a pas de courbure spécifique, donc inutile d’en chercher une en particulier.
Choisir un bokken:
Il faut tenir compte lors de son achat :
- de la qualité du grain (fin, lisse, serré, aux nervures longitudinales ininterrompues)
- de l’absence de nœuds dans le bois
- de l’équilibre : le centre de gravité doit se situer dans le premier tiers du sabre.
L’utilisation du bokken en aikido:
En aikido le bokken sert a travailler le maai (= la distance). Autrement dit, on ne fait pas vraiment ce que beaucoup appellent “du sabre” (on parle d’iaido) mais on utilise cet instrument pour travailler ses techniques d’aikido. En effet, O Sensei dans sa synthèse de l’aikido, s’est inspiré de techniques pratiquées au sabre. Donc utiliser le bokken, c’est retrouver et donc eclaircir les techniques de bases dans l’esprit du pratiquant.
C’est aussi apprendre à gèrer sa distance par rapport à l’autre. Souvent les imprécisions sont augmentées avec la pratique du bokken et ce qui semblait juste à mains nues se trouvent pris en défaut avec les armes. On parle d’aiki-ken pour désigner cette pratique. Enfin, notons qu’il existe aussi des katas “ken contre ken” (= kumi ken) et des techniques ken contre mains nues à partir du 3ème dan. En fait on raconte que l’utilisation du katana pendant les entrainements augmentait le taux de mortalité dans les écoles de sabres !
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